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All knowledge is first of all local knowledge: an introduction
Abstract
Against a monolithic view of knowledge production and the tendency to universalize science, this article calls attention to the unique genius and distinctive creativity and originality which underlines production of knowledge in any given cultural context. It takes seriously, the fact that, at its roots, knowledge production is context bound. Hence the authors emphasize the fact that all knowledge is first of all local knowledge. From this fundamental understanding of the true wellsprings of the production of knowledge, it argues against a mythic veil, which reformist modernity, especially, tended to place on the process of producing and transmitting knowledge. This deceptive myth about knowledge production, it opines, has had the negative impact of stereotyping, blackmailing, inferiorizing and derailing the production and sharing of knowledge and its artefacts in cultures other than the West. The colonial encounter, with its assumptions and presumptions, helped to rub in this vision of reformist modernity and to muffle the voices of colonised cultures. Hence such labels as ‘indigenous\' knowledge. In recognition, therefore, of the creative and genuine originality latent in every culture, this article seeks to empower cultures to realise, work on and appropriate the riches embedded in their own local knowledge tracts and trajectories. This appropriation by cultures, of their own rich genius, is, for the authors, the gateway to re-acquiring cultural dignity and self-confidence and indeed an opportunity for each cultural node to positively contribute to the commonwealth of world knowledge. Such variegated approach to mining the wisdom and ecological advantages of various cultural groups will enhance the sharing of knowledge in a spirit of both vertical and horizontal border-linking exchanges of riches found in different cultural contexts and knowledge fields. The ancient wisdom of the Igbo of south eastern Nigeria is used in the article as an illustration of this latent, culture specific genius. The article also highlights the mission of Whelan Research Academy for Religion, Culture and Society, Owerri, Nigeria, in creating awareness, space and forum for paying closer attention to indigenous knowledge tracts endangered in this derailment of a wider spectrum of cultural nodes of knowledge.
Résumé
Cet article s'élève contre la conception monolithique de la production de connaissances et contre cette tendance à universaliser la science. Il attire l'attention sur le génie et la créativité, et l'originalité distinctive qui caractérisent la production de connaissances dans tout contexte culturel. Cet article tient compte du fait qu'à la base la production de connaissances est avant tout liée au contexte culturel, d'où le caractère local, avant tout, de la connaissance. À partir de cette détermination fondamentale de la réelle source de production de connaissances, ce texte développe un argumentaire contre ce voile mythique que la modernité réformiste, particulièrement, a posé sur le processus de production et de transmission de la connaissance. Ce texte affirme que ce mythe trompeur de la production de connaissances a eu certains effets négatifs : il a contribué à stéréotyper, à placer en situation de chantage et d'infériorité, et a également déstabilisé la production et le partage de la connaissance et de ses produits par des cultures autres qu'occidentales. L'épisode colonial, avec son lot d'hypothèses et de suppositions, a contribué à instiller cette vision de la modernité réformiste, et à museler les voix des cultures colonisées, d'où certaines dénominations, telles que la connaissance ‘indigène', etc. Au vu de l'originalité créative et authentique en latence dans chaque culture, cet article cherche à aider les cultures à réaliser, exploiter et s'approprier les richesses existant dans leurs propres voies et trajectoires de connaissance locales. Cette appropriation par les cultures elles-mêmes, de leur propre génie, est, selon l'auteur, la meilleure façon de rétablir la dignité culturelle et la confiance en soi ; ainsi, chaque univers culturel peut positivement contribuer à enrichir le patrimoine de connaissances universelles. Une telle approche cosmopolite tendant à exploiter la sagesse et les avantages écologiques de divers groupes culturels permettra de mieux partager la connaissance, dans un esprit d'échanges transfrontalier des richesses puisées dans différents contextes culturels et différents champs de connaissances, aussi bien dans un sens vertical qu'horizontal. Le savoir ancestral des Igbos, dans le sud-est du Nigeria, est cité dans cet article, pour mieux illustrer ce génie latent, spécifique à la culture de chacun. Cet article met également en exergue la mission de la Whelan Research Academy for Religion, Culture and Society, à Owerri, au Nigeria, consistant à sensibiliser, à créer un espace et un forum permettant d'attirer l'attention sur les voies de la connaissance indigène, qui sont menacées par cette déferlante de composantes culturelles de la connaissance.
Africa Development Vol. XXX(3) 2005: 1-19
Résumé
Cet article s'élève contre la conception monolithique de la production de connaissances et contre cette tendance à universaliser la science. Il attire l'attention sur le génie et la créativité, et l'originalité distinctive qui caractérisent la production de connaissances dans tout contexte culturel. Cet article tient compte du fait qu'à la base la production de connaissances est avant tout liée au contexte culturel, d'où le caractère local, avant tout, de la connaissance. À partir de cette détermination fondamentale de la réelle source de production de connaissances, ce texte développe un argumentaire contre ce voile mythique que la modernité réformiste, particulièrement, a posé sur le processus de production et de transmission de la connaissance. Ce texte affirme que ce mythe trompeur de la production de connaissances a eu certains effets négatifs : il a contribué à stéréotyper, à placer en situation de chantage et d'infériorité, et a également déstabilisé la production et le partage de la connaissance et de ses produits par des cultures autres qu'occidentales. L'épisode colonial, avec son lot d'hypothèses et de suppositions, a contribué à instiller cette vision de la modernité réformiste, et à museler les voix des cultures colonisées, d'où certaines dénominations, telles que la connaissance ‘indigène', etc. Au vu de l'originalité créative et authentique en latence dans chaque culture, cet article cherche à aider les cultures à réaliser, exploiter et s'approprier les richesses existant dans leurs propres voies et trajectoires de connaissance locales. Cette appropriation par les cultures elles-mêmes, de leur propre génie, est, selon l'auteur, la meilleure façon de rétablir la dignité culturelle et la confiance en soi ; ainsi, chaque univers culturel peut positivement contribuer à enrichir le patrimoine de connaissances universelles. Une telle approche cosmopolite tendant à exploiter la sagesse et les avantages écologiques de divers groupes culturels permettra de mieux partager la connaissance, dans un esprit d'échanges transfrontalier des richesses puisées dans différents contextes culturels et différents champs de connaissances, aussi bien dans un sens vertical qu'horizontal. Le savoir ancestral des Igbos, dans le sud-est du Nigeria, est cité dans cet article, pour mieux illustrer ce génie latent, spécifique à la culture de chacun. Cet article met également en exergue la mission de la Whelan Research Academy for Religion, Culture and Society, à Owerri, au Nigeria, consistant à sensibiliser, à créer un espace et un forum permettant d'attirer l'attention sur les voies de la connaissance indigène, qui sont menacées par cette déferlante de composantes culturelles de la connaissance.
Africa Development Vol. XXX(3) 2005: 1-19