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The Politics of Marginal Forms: Popular Music, Cultural Identity and Political Opposition in Kenya
Abstract
In the contemporary world, discourse on global cultural flows and related outcomes has moved to the center stage in scholarly research and activist realms. In this discourse, especially that related to fundamental world views on globalization and to the links between different communities of the world, the space that popular music occupies is very central. This is because popular music has always subverted the notion of national boundaries, transcended and transformed them into new conduits and spaces that allow for the emergence of new identities.
While there is nothing particularly new about the foregoing global trend, its significance in cultural and political debates, at least in Africa and Kenya in particular, has scarcely been appreciated. Little attention has been paid by scholars to an interesting dimension of popular music as a means of making history, interpreting reality and also as a medium that is directed at transforming the present reality in order to realize a better future for the people. At best scholars have treated popular music merely as a debased culture produced only for entertainment and whose aim is to render the audience passive and mindless in the corporate search for the lowest common denominator of acceptability and appreciation.
This paper focuses specifically on the Kenyan context to contest the foregoing position. Its argument rests on the axiom that whereas it has become normal in the writings on civil society, democratization and so on, to emphasize forms of cultural expressions that are perceived to be avowedly more understood in political circles than others, the space of popular music cannot be under-estimated. It is beneath the dialectics of production and consumption of this popular music with all its contradictions that the fertile intellectual arena on its potent marginalization could be resuscitated. The paper, addressing popular music from a historical perspective, takes into account its dynamic interplay as an aural percept, experience, social practice, individual and cultural expression and as a means of creatively adapting to perceived material conditions to reveal the complex and vital role of popular music as a system for the enactment and negotiation of emergent patterns of identity under conditions of pervasive social, political and economic change.
Résumé
Le discours sur les mouvement culturels mondiaux et leurs conséquences occupe désormais une place centrale au niveau de la recherche universitaire et du milieu activiste. Dans le cadre de ce discours, plus particulièrement dans le cadre de celui portant sur les opinions fondamentales internationales concernant la mondialisation, et les liens entre les différentes communautés du monde, la musique populaire occupe une place centrale. Ceci s\'explique par le fait que cette forme de musique a toujours bouleversé la notion de frontières nationales, transcendant celles-ci et les transformant en de nouvelles voies et en un espace favorisant l\'émergence de nouvelles identités.
Même si la tendance mondiale dont il est ici question, ne présente aucune nouveauté particulière, il demeure que son importance au sein des débats culturels et politiques est à peine considérée, en Afrique, et au Kenya, en particulier. Les universitaires n\'ont accordé que très peu d\'attention à la musique populaire, en tant que moyen permettant de ‘faire' l\'histoire, d\'interpréter la réalité, mais également un moyen permettant de transformer la réalité présente, de sorte à réaliser un meilleur futur pour les populations. Au mieux, les universitaires ont considéré la musique populaire uniquement comme une forme de culture dépréciée, uniquement destinée au divertissement, et qui rend son audience passive et hagarde, dans le contexte de recherche collective du plus petit dénominateur commun d\'acceptabilité et de reconnaissance.
Cette contribution porte sur le contexte kenyan et cherche à remettre en question la situation décrite précédemment. Même s\'il est devenu normal, dans les écrits portant sur la société civile, la démocratisation etc., de mettre en exergue les diverses formes d\'expression culturelle considérées comme étant mieux comprises dans les cercles politiques que dans les autres milieux, l\'espace occupé par la musique populaire ne doit cependant pas être sous-estimé. C\'est en-dessous de la dialectique de la production et de la consommation de la musique populaire, avec toutes ses contradictions, que le terrain intellectuel fertile relatif à la marginalisation de cette forme de musique peut être restitué. Cette contribution, qui analyse la musique populaire à partir d\'une perspective historique, tient compte de son interaction dynamique, en tant que percept oral, mais également en tant qu\'expérience, pratique sociale, expression individuelle et culturelle et moyen d\'adaptation créative aux conditions matérielles, ceci pour révéler le rôle complexe et vital de la musique populaire comme système de promulgation et de négociation des formes identitaires émergentes, dans un contexte de profonds changements sociaux, politiques et économiques.
Africa Development/Afrique et développement Vol.XXIX, No 4, 2004: 92-112
While there is nothing particularly new about the foregoing global trend, its significance in cultural and political debates, at least in Africa and Kenya in particular, has scarcely been appreciated. Little attention has been paid by scholars to an interesting dimension of popular music as a means of making history, interpreting reality and also as a medium that is directed at transforming the present reality in order to realize a better future for the people. At best scholars have treated popular music merely as a debased culture produced only for entertainment and whose aim is to render the audience passive and mindless in the corporate search for the lowest common denominator of acceptability and appreciation.
This paper focuses specifically on the Kenyan context to contest the foregoing position. Its argument rests on the axiom that whereas it has become normal in the writings on civil society, democratization and so on, to emphasize forms of cultural expressions that are perceived to be avowedly more understood in political circles than others, the space of popular music cannot be under-estimated. It is beneath the dialectics of production and consumption of this popular music with all its contradictions that the fertile intellectual arena on its potent marginalization could be resuscitated. The paper, addressing popular music from a historical perspective, takes into account its dynamic interplay as an aural percept, experience, social practice, individual and cultural expression and as a means of creatively adapting to perceived material conditions to reveal the complex and vital role of popular music as a system for the enactment and negotiation of emergent patterns of identity under conditions of pervasive social, political and economic change.
Résumé
Le discours sur les mouvement culturels mondiaux et leurs conséquences occupe désormais une place centrale au niveau de la recherche universitaire et du milieu activiste. Dans le cadre de ce discours, plus particulièrement dans le cadre de celui portant sur les opinions fondamentales internationales concernant la mondialisation, et les liens entre les différentes communautés du monde, la musique populaire occupe une place centrale. Ceci s\'explique par le fait que cette forme de musique a toujours bouleversé la notion de frontières nationales, transcendant celles-ci et les transformant en de nouvelles voies et en un espace favorisant l\'émergence de nouvelles identités.
Même si la tendance mondiale dont il est ici question, ne présente aucune nouveauté particulière, il demeure que son importance au sein des débats culturels et politiques est à peine considérée, en Afrique, et au Kenya, en particulier. Les universitaires n\'ont accordé que très peu d\'attention à la musique populaire, en tant que moyen permettant de ‘faire' l\'histoire, d\'interpréter la réalité, mais également un moyen permettant de transformer la réalité présente, de sorte à réaliser un meilleur futur pour les populations. Au mieux, les universitaires ont considéré la musique populaire uniquement comme une forme de culture dépréciée, uniquement destinée au divertissement, et qui rend son audience passive et hagarde, dans le contexte de recherche collective du plus petit dénominateur commun d\'acceptabilité et de reconnaissance.
Cette contribution porte sur le contexte kenyan et cherche à remettre en question la situation décrite précédemment. Même s\'il est devenu normal, dans les écrits portant sur la société civile, la démocratisation etc., de mettre en exergue les diverses formes d\'expression culturelle considérées comme étant mieux comprises dans les cercles politiques que dans les autres milieux, l\'espace occupé par la musique populaire ne doit cependant pas être sous-estimé. C\'est en-dessous de la dialectique de la production et de la consommation de la musique populaire, avec toutes ses contradictions, que le terrain intellectuel fertile relatif à la marginalisation de cette forme de musique peut être restitué. Cette contribution, qui analyse la musique populaire à partir d\'une perspective historique, tient compte de son interaction dynamique, en tant que percept oral, mais également en tant qu\'expérience, pratique sociale, expression individuelle et culturelle et moyen d\'adaptation créative aux conditions matérielles, ceci pour révéler le rôle complexe et vital de la musique populaire comme système de promulgation et de négociation des formes identitaires émergentes, dans un contexte de profonds changements sociaux, politiques et économiques.
Africa Development/Afrique et développement Vol.XXIX, No 4, 2004: 92-112