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African Development and the Primacy of Mental Decolonization
Abstract
The drastic and manifold difficulties Africa faces suggest that something more than mere delay, unfavorable conditions or misguided policies is obstructing the goal of development. The suggestion calls for a serious reflection on the experience of colonialism, but in a way different from those studies tracing African predicaments back to colonial or imperialist misdeeds. This does not mean colonialism is not the real culprit, just that such a stance is necessary in light of the fact that many studies have not focused on the real source of Africa's ills: the phenomenon of mental colonization. Those scholars who bring out the detrimental impact of mental alienation either fail to totally emancipate their views from Western constructs, or cannot produce an alternative to Eurocentrism. This paper discusses the contributions of African philosophical debates to the elucidation of the negative impacts of colonial discourse on Africa's development effort. It draws attention to the limitations of the contributions and proposes an alternative conception vindicating the view that the great task of freeing the African mind from Eurocentric constructions takes priority over the design of development policies.
Résumé
Les nombreuses et graves difficultés que traverse l\'Afrique laissent penser qu\'il existe d\'autres éléments qu\'un simple retard, des conditions défavorables ou encore des politiques inadaptées, faisant obstacle au développement. Cela appelle à une sérieuse réflexion sur l\'expérience du colonialisme, qui soit différente des autres études, qui, elles, affirment que les problèmes de l\'Afrique seraient causés par les abus coloniaux et impérialistes. Cela ne signifie pas que le colonialisme n\'est pas le réel coupable, mais plutôt, que la plupart des études n\'ont pas analysé les véritables sources des maux dont souffre l\'Afrique, notamment le phénomène de la colonisation mentale. Les universitaires qui cherchent à démontrer l\'effet négatif de l\'aliénation mentale n\'arrivent pas à se détacher des visions occidentales, ou alors ne parviennent pas à définir une alternative à l\'eurocentrisme. Ce papier analyse la contribution des débats philosophiques africains à une meilleure compréhension de l\'impact négatif du discours colonial sur les efforts de développement de l\'Afrique. Il présente les limites de cette forme de contribution et propose une conception alternative selon laquelle, la mission consistant à libérer le mental des Africains des conceptions eurocentristes aurait préséance sur la conception de politiques de développement.
Africa Development/Afrique et développement Vol.XXIX, No 1, 2004: 107 130
Résumé
Les nombreuses et graves difficultés que traverse l\'Afrique laissent penser qu\'il existe d\'autres éléments qu\'un simple retard, des conditions défavorables ou encore des politiques inadaptées, faisant obstacle au développement. Cela appelle à une sérieuse réflexion sur l\'expérience du colonialisme, qui soit différente des autres études, qui, elles, affirment que les problèmes de l\'Afrique seraient causés par les abus coloniaux et impérialistes. Cela ne signifie pas que le colonialisme n\'est pas le réel coupable, mais plutôt, que la plupart des études n\'ont pas analysé les véritables sources des maux dont souffre l\'Afrique, notamment le phénomène de la colonisation mentale. Les universitaires qui cherchent à démontrer l\'effet négatif de l\'aliénation mentale n\'arrivent pas à se détacher des visions occidentales, ou alors ne parviennent pas à définir une alternative à l\'eurocentrisme. Ce papier analyse la contribution des débats philosophiques africains à une meilleure compréhension de l\'impact négatif du discours colonial sur les efforts de développement de l\'Afrique. Il présente les limites de cette forme de contribution et propose une conception alternative selon laquelle, la mission consistant à libérer le mental des Africains des conceptions eurocentristes aurait préséance sur la conception de politiques de développement.
Africa Development/Afrique et développement Vol.XXIX, No 1, 2004: 107 130