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Les contre-performances de l'agro-industrie ivoirienne :un essai de justification par l'approche structuraliste du paradigme structure-comportement-performance (SCP)
Abstract
This study analyses the performance of the agriculture-based industry in Côte d'Ivoire through the framework of its market structure. Though it underlines the importance of the modern approach to such a problem, it confines itself to the theoretical framework of the traditional approach to industrial organization. The analyses show that the economic efficiency of the agriculture-based industry is a paradoxical situation due to protectionism and lack of diversity. It argues that the advantages accruing from the structure of the industry have not been sufficient enough to impact on the food economy of the country. The reasons for this inadequacy are twofold: The sectors of the industry with relative performance are controlled by private interests and are particularly dominant in sectors not well connected to the local agriculture. Secondly, the influence of the state in sectors controlled by national interests impedes their performance because it allows some practices (wastage, embezzlement of public funds, etc.) which are opposed to the virtues of the rational management of the economy which would in turn, find its roots in community constraints in Africa.
Resume
Cette étude tente de justifier les résultats de l'agro-industrie ivoirienne à travers le moule de la structure de son marché. Tout en soulignant l'intérêt de l'approche moderne d'une telle problématique, elle se situe dans le cadre théorique de l'approche traditionnelle de l'organisation industrielle. Elle montre que l'agro-industrie ivoirienne connaît une situation paradoxale quant à l'efficience économique due à la protection et à la concentration. En d'autres termes, elle indique que les profits nés de telles structures n'ont pas eu d'effet d'entraînement suffisant sur l'économie agroalimentaire de ce pays. Elle en fournit alors une double justification. D'une part, les branches agro-industrielles qui ont connu une relative performance relèvent du contrôle des intérêts privés, particulièrement dominants dans l'import substitution qui est très peu connectée à l'agriculture locale. D'autre part, l'insuccès des branches contrôlées par les intérêts nationaux se fonde sur le poids de l'Etat dans ces dernières ; ce qui est source d'une certaine pratique (gabegie, détournements de deniers publics…), opposée aux vertus de la gestion rationnelle d'une économie, qui trouverait à son tour, ses fondements dans les contraintes communautaires en Afrique.
(Africa Development: 2000 25(1&2): 49-74)
Resume
Cette étude tente de justifier les résultats de l'agro-industrie ivoirienne à travers le moule de la structure de son marché. Tout en soulignant l'intérêt de l'approche moderne d'une telle problématique, elle se situe dans le cadre théorique de l'approche traditionnelle de l'organisation industrielle. Elle montre que l'agro-industrie ivoirienne connaît une situation paradoxale quant à l'efficience économique due à la protection et à la concentration. En d'autres termes, elle indique que les profits nés de telles structures n'ont pas eu d'effet d'entraînement suffisant sur l'économie agroalimentaire de ce pays. Elle en fournit alors une double justification. D'une part, les branches agro-industrielles qui ont connu une relative performance relèvent du contrôle des intérêts privés, particulièrement dominants dans l'import substitution qui est très peu connectée à l'agriculture locale. D'autre part, l'insuccès des branches contrôlées par les intérêts nationaux se fonde sur le poids de l'Etat dans ces dernières ; ce qui est source d'une certaine pratique (gabegie, détournements de deniers publics…), opposée aux vertus de la gestion rationnelle d'une économie, qui trouverait à son tour, ses fondements dans les contraintes communautaires en Afrique.
(Africa Development: 2000 25(1&2): 49-74)