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Reinterpretation of “Traditional” Bodily Modifications by Young People in Contemporary Zimbabwe
Abstract
There is a rising critique against the dominant but negative Western discursive construction of ‘traditional’ bodily modification practices in Africa. This article takes issue with conventional representations of some African bodily modification practices as not only traditional but also disempowering.It draws on different and diverse accounts from urban middle class Shona women and men in Zimbabwe about ‘traditional’ practices of male circumcision and labia elongation. It also examines the different and complex connections people make between these gendered practices and issues of (sexual) desire, pleasure, and bodily aesthetics in relation to gendered identities. Based on my reflections of this research, the article demonstrates that the ways in which women and men make sense of their contemporary identities (in relation to these ‘traditional’ practices connected with sexuality) are embedded in a multiplicity of particular global and localised discourses on (anti)colonialism, religion, culture/tradition, modernity, and gender. In attempting to destabilise particular social categories, this article argues for the importance of engaging critically with people’s contradictory understandings and experiences of these practices in postcolonial African countries.
Il existe une critique croissante de la construction discursive, dominante mais négative, des pratiques « traditionnelles » de transformation corporelle en Afrique. Cet article s'oppose aux représentations conventionnelles de certaines pratiques de transformation corporelle africaine, non seulement traditionnelles, mais également paralysantes. Il s’appuie sur des témoignages aussi divers que variés, de femmes et d’hommes Shona de la classe moyenne des villes du Zimbabwe sur les pratiques « traditionnelles » de la circoncision et de l’élongation des lèvres. Il examine également les liens variés et complexes que les personnes établissent entre ces pratiques de genre et les questions de désir (sexuel), de plaisir et d'esthétique corporelle en relation avec les identités de genre. Partant de mes réflexions sur cette recherche, l'article montre que la manière des femmes et des hommes de donner un sens à leur identité contemporaine (par rapport à ces pratiques « traditionnelles » liées à la sexualité) est intégrée dans une multiplicité de discours mondiaux et locaux sur l’(anti) colonialisme, la religion, la culture/tradition, la modernité et le genre. En tentant de déstabiliser des catégories sociales particulières, le présent article insiste sur l’importance d’aborder de manière critique les conceptions et expériences contradictoires de ces pratiques dans les nations postcoloniales africaines.