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Hidden Processes of Reconciliation in Mozambique: The Entangled Histories of Truth-seeking Commissions held between 1975 and 19821
Abstract
The southern Africa region has witnessed, over the last 50 years, several episodes of violent conflicts, and Mozambique is no exception. The dominant perspective of the Global North on transition to democracy insists on reinforcing a eurocentric version of modernity, symbolized by a linear transition towards a single legal system and nationhood. This dominant international model of justice reproduces violence in the form of epistemicide and privatization of violence. If courts cannot end civil wars, what are the alternatives? This article, which is focused upon Mozambique and based upon interviews and archival data, aims to explore the extent to which the multiple, almost invisible and silenced processes of national reconciliation can find expression within methodologies of national reconciliation processes. Specific emphasis is placed upon the analysis of initiatives (in the 1970s and 1980s) to deal with ‘traitors of the revolution’ in open organized meetings that produced little-known practices of national reconciliation. It is in such a context where the limits of the discourse about ‘universal jurisdiction’ and criminalization of perpetrators of violence are arguably best understood, and where alternatives can find their strongest manifestations and most radical expressions.
Au cours des 50 dernières années, la région de l'Afrique australe a connu plusieurs épisodes de conflits violents, et le Mozambique ne fait pas exception. La perspective dominante du Nord global sur la transition vers la démocratie insiste sur le renforcement d'une version eurocentrique de la modernité, symbolisée par une transition linéaire vers un système juridique unique et l’identité nationale. Ce dominant modèle international de justice reproduit la violence sous forme d'épistémicide, et la privatisation de la violence. Si les tribunaux ne peuvent pas mettre fin aux guerres civiles, quelles sont les alternatives ? Le but de cet article, qui se focalise sur le Mozambique et se fonde sur des entretiens et des données d'archives, est de déterminer dans quelle mesure divers processus de réconciliation nationale, qui sont presque invisibles et silencieux, peuvent trouver leur expression dans les approches de réconciliation nationale. Une attention particulière est mise sur l'analyse des initiatives menées (dans les années 1970 et 1980) pour s’occuper des « traîtres de la révolution » à travers l’organisation de rencontres publiques qui ont produit des pratiques de réconciliation nationale alors peu connues. Dans un tel contexte les limites du discours sur la « juridiction universelle » et des sanctions pénales contre les auteurs de violences sont sans doute mieux comprises et les alternatives peuvent se manifester plus fortement et s’exprimer de façon plus radicale.