Main Article Content
Engineering our Own Futures: Lessons on Holistic Development from Muslim Women’s Civil Society Groups in Nigeria, Ghana and Tanzania
Abstract
Muslim women’s organizations in East and West Africa have cultivated successful strategies to mitigate the varied domestic economic and political outcomes produced by globalization. Although China and the other BRICS countries are providing multi-polar development models, their results may not differ significantly from their western counterparts if groups that are often left out of the decision-making processes are not included. There is an urgent need for social scientists to make the experiences of African women as designers of development the central point of theorizing in order to inform how we conceptualize economic and political participation and measure inequality. This paper will utilize case studies from local women’s non-governmental and community-based organizations in Kano, Nigeria, Tamale, Ghana and Dar es Salaam, Tanzania to help develop mechanisms for sustainable economic growth and substantive representation which, I argue, can help generate state institutions that are more responsive to the needs of their citizens. Mainstreaming gender as an analytical frame is essential because it interrogates privilege, illustrates how it is distributed among and between women and men and provides insights into partnerships that can be forged across genders. Furthermore, the institutional linkages of women’s organizations both within and across national contexts strengthens the ability of African countries to look internally and share their development best practices through sub-regional entities and the African Union. Finally, civil society needs to be redefined and contextualized using the perspectives of citizens at the grassroots level to produce holistic policy recommendations for all three tiers of governance (domestic, sub-regional and regional).
Les organisations de femmes musulmanes en Afrique de l’Est et de l’Ouest ont mis au point des stratégies efficaces pour atténuer les divers effets économiques et politiques internes de la mondialisation. Bien que la Chine et les pays BRICS fournissent des modèles de développement multipolaire, leurs résultats pourraient ne pas différer considérablement de ceux de leurs homologues occidentaux si les groupes qui sont souvent laissés en rade dans les processus décisionnels ne sont pas inclus. Il est urgent que les spécialistes des sciences sociales fassent de l’expérience des femmes africaines en tant que conceptrices du développement le point central de la théorisation afin d’éclairer la façon dont nous conceptualisons la participation économique et politique et mesurons l’inégalité. Le présent article se fondera sur des études de cas d’organisations non gouvernementales et communautaires locales de femmes à Kano, au Nigeria, à Tamale, au Ghana et à Dar es-Salaam, en Tanzanie, pour aider à développer des mécanismes de croissance économique durable et de représentation substantielle qui, je soutiens, peuvent permettre de générer des institutions étatiques plus réactives aux besoins de leurs citoyens. L’intégration du genre comme cadre analytique est essentielle car elle interroge le privilège, illustre la façon dont elle est distribuée entre les femmes et les hommes et donne un aperçu des partenariats qui peuvent être forgés entre les sexes. De plus, les liens institutionnels des organisations de femmes à l’intérieur et à l’extérieur des pays renforcent la capacité des pays africains de se pencher sur les questions internes et de partager leurs meilleures pratiques de développement par le biais d’entités sous régionales et de l’Union africaine. Enfin, la société civile doit être redéfinie et contextualisée en tenant compte des points de vue des citoyens au niveau local pour produire des recommandations politiques globales pour les trois niveaux de gouvernance (national, sous régional et régional).