Claude E. Ake and the Praxis of Knowledge Production in Africa

Abstract

South-driven initiatives on endogenous knowledge production owe a great debt to Claude Ake. This article discusses the strengths and weaknesses of Ake’s account of the social sciences and knowledge production on Africa. It evaluates his legacies and presents him as one of the most fertile and influential voices within the social sciences community in Africa. Claude Ake, being a political scientist with an unusually broad intellectual formation and horizon, the article examines his  production – over the last four decades – of a wide ranging body of works, which have been instructive, not only for their analytical acuity, methodological rigour and theoretical sophistication, but also for being remarkable products of a magisterial erudition, the creations of an exceptionally great mind, written with a deft and profound authority. The works also constitute a sigficant attempt to adapt the intellectual legacies of Marxist scholarship towards understanding the political economy and social history of contemporary Africa from a broadly critical perspective. The leitmotif in doing so is ‘to establish a specific relevance of studying Ake’s works’. Through an examination of the epistemological bases of policy, practice and theory in his corpus, this article establishes an important area within the social sciences in Africa positively affected by Ake’s intellectual involvement.

es initiatives enclenchées dans les pays du Sud sur la production du savoir endogène ont une dette importante envers Claude  Ake. Dans un tel contexte, cette ét de évalue les points forts et les points faibles de l’exposé que fait Ake des sciences sociales et de la question de la production du savoir en Afrique. L’article examine son héritage et le présente comme l’une des voix les plus fertiles et influentes au sein de la communauté des chercheurs en sciences sociales du continent. Il fait un bilan de la production, couvrant les quatre dernières décennies, d’un corpus étendu de travaux de ce spécialiste des sciences politiques doté d’une formation intellectuelle singulièrement vaste, et dont la valeur ne tient pas seulement à la sophistication théorique de l’oeuvre, à sa rigueur méthodologique et à son acuité analytique ; il s’agit de travaux remarquables de par leur érudition  magistrale, car ils sont dûs à un esprit exceptionnel maîtrisant à un degré élevé les théories de la langue et de la critique ; ils sont ciselés avec une autorité profonde, et constituent aussi des aspects significatifs des tentatives d’adapter l’héritage intellectuel des études marxistes en vue de comprendre l’économie politique et l’histoire sociale de l’Afrique contemporaine dans une perspective largement critique. L’idée générale ici est d’établir la pertinence spécifique de l’étude de l’oeuvre d’Ake. Grâce à l’examen des bases épistémologiques de la théorie, de la pratique et de la politique dans ses travaux, le présent article trace les contours d’un champ important dans le domaine des sciences sociales africaines et du monde, champ qui a été affecté de  manière positive par l’implication intellectuelle d’Ake.