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Intoxication aux pesticides dans une entreprise à Kinshasa : étude descriptive d’une série des cas d’exposition au Dichlorvos en 2023 Pesticide poisoning in a company in Kinshasa: descriptive study of a series of cases of exposure to Dichlorvos in 2023
Abstract
Context and objective. Pesticide poisoning is a public health problem in many African countries, but unfortunately poorly documented. Workers were exposed to Dichlorvos (Organophosphate) after disinsection of the premises of the building housing the company in which they work. The objective of the present study was to describe the demographic, clinical and evolutionary characteristics of these cases of poisoning.
Methods. This was a descriptive serial cases retrospective study on a pesticide poisoning that took place in Kinshasa, capital of the Democratic Republic of Congo (DRC) in February 2023. Dichlorvos poisoning was determined based on clinical symptoms, by analysis of the physicochemical properties of the product and by questioning the pesticide-spraying technician.
Results. Of the 24 workers exposed Dichlorvos, 66 % were men. The average age was 43.7 ± 11.4 years (extreme 29 and 65). Seventy-five (75) percent had symptoms of acute poisoning following exposure to Dichlorvos. Clinical examination was marked by muscarinic signs (hyperperspiration, abdominal pain, etc.), nicotinic signs (muscle weakness) as well as central signs (headache and insomnia). According to the Poisoning Severity Score, the cases of poisoning were of moderate severity. Medical management was mainly symptomatic with a favorable course for all patients on the third day.
Conclusion. The appearance of muscarinic signs after exposure to Dischlorvos in almost three quarters of subjects suggests acute intoxication to this pesticide of moderate severity. This incident is indicative of the failure to enforce regulations governing the use of prohibited pesticides on company premises in the DRC.
Contexte et objectif. Les intoxications dues aux pesticides sont un problème de santé publique dans de nombreux pays africains, mais malheureusement peu documenté. L’objectif de la présente étude était de décrire les caractéristiques démographiques, cliniques et évolutives des cas d’intoxication.
Méthodes. Il s’agissait d’une étude descriptive d’une série des cas qui s’est déroulée à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) en février 2023. L’intoxication aux Dichlorvos a été retenue sur la base des symptômes clinique, par l’analyse des propriétés physicochimiques des restes du produit ainsi que par l’interrogatoire du désinsectiseur.
Résultats. Vingt-quatre cas ont été exposés au Dichlorvos (Organophosphoré) après désinsectisation des locaux de l’immeuble abritant l’entreprise dans laquelle ils travaillent. Parmi eux, 66 % d’hommes et 34 % de femmes. Leur âge moyen était de 43,7 ± 11,4 ans (extrême 29 et 65). Soixante-quinze pourcents avaient manifesté des symptômes d’intoxications aigues après exposition au Dichlorvos.
L’examen clinique était marqué par des signes muscariniques : hypersudation, douleurs abdominales, des signes nicotiniques : faiblesse musculaire ainsi que des signes centraux : céphalées et insomnies. Selon le Poisoning Severity Score, les cas d’intoxication étaient de gravité modérée. La prise en charge médicale était principalement symptomatique avec une évolution favorable pour tous les patients le troisième jour.
Conclusion. L’apparution de signes muscariniques après une exposition au Dischlorvos de près de trois quarts de sujets suggère une intoxication aigue à ce pesticide de gravité modérée. Cet incident dénote de la defaillance dans l’application de la réglementation de l’utilisation de pesticides prohibés dans les locaux des entreprises en RDC.