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Aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de l’embolie pulmonaire au CHU la Renaissance de N’Djamena (Tchad) : Étude rétrospective Epidemiological, clinical, therapeutic and evolutionary aspects of pulmonary embolism at the Renaissance University Hospital Center in N’Djamena (Chad): A retrospective study
Abstract
Context and objective. Pulmonary embolism (PE)remains poorly documented in Chad. The objective of this study was to describe the epidemiological, clinical, paraclinical, therapeutic and evolutionary patterns of PE. Methods. This was a retrospective study including patients followed up for PE at the Renaissance University Hospital of N'Djamena, Chad over a period of five years. Parameters of interest encompassed socio-demographic, clinical, paraclinical, therapeutic and evolutionary data. Results. The prevalence was 12.1%. Their mean age was 49.9 ± 15.8 years (men, 61.7%). Thromboembolic risk factors were dominated by prolonged bed rest (32.1%) and fractures (26%). More than half of the patients (53%) had an admission time of more than 48 hours. The major symptoms were dyspnea (74.7%). The thoracic angioscanner showed bilateral involvement in 67.8% of cases. Segmental branch involvement was predominant (46.9%). Pulmonary arterial hypertension (41.7%) was the most common cardiac ultrasound abnormality. Thrombolysis was performed in only 7 patients (6.1%). Heparin replacement was done by antivitamin K (AVK) in 91.3% and direct oral anticoagulants (AOD) in 8.6% of cases. The average length of hospitalization was 10.8 ± 4 days and the death rate was 24.3%. Conclusion. In this study, PE is very frequent and concerns relatively young patients who are bedridden or fractured and referred late, which explains in part the high mortality rate.
Contexte et objectif. L’embolie pulmonaire (EP) reste une pathologie très peu décrite dans nos contrées. L’objectif du présent travail était de décrire les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de l’EP. Méthodes. Il s’agissait d’une étude documentaire incluant des patients suivis pour EP au Centre Hospitalo-Universitaire la Renaissance de N’Djamena sur une période de cinq ans. Les variables étudiées englobaient les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives. Résultats. La prévalence de l’EP était de 12,1%. Leur âge moyen était de 49,9 ± 15,8 ans (hommes 61,7%). Les facteurs de risque thromboembolique étaient dominés par l’alitement prolongé (32,1%) et les fractures (26%). Plus de la moitié des patients (53%) avait un délai d’admission supérieur à 48h. Les symptômes majeurs étaient la dyspnée (74,7%). L’angioscanner thoracique montrait une atteinte bilatérale dans 67,8% de cas. Les atteintes des branches segmentaires étaient prépondérantes (46,9%). L’hypertension artérielle pulmonaire (41,7%) constituait l’anomalie la plus rencontrée à l’échographie cardiaque. La thrombolyse n'était pratiquée que chez 7 patients (6,1%). Le relai aux héparines était fait par les antivitamines K (AVK) dans 91,3% des cas et les anticoagulants oraux directs (AOD) dans 8,6% des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 10,8 ± 4 jours et le taux décès était de 24,3%. Conclusion. Dans cette étude, l’EP est très fréquente et concerne les patients relativement jeunes alités ou fracturés référés tardivement, expliquant en partie le taux de mortalité élevé.