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Congrès AFMED 2017 : Co-infection VIH-Helminthiases intestinales à Kinshasa (RD Congo) : fréquence et facteurs associés HIV-Helminthiasis co-infection in Kinshasa (DR Congo): frequency and associated factors


Tranquilline N. Mabunu
Hyppolyte N. Situakibanza
Albert Mbonza
Madone N. Mandina
Murielle M. Longokolo
Ben I. Bepouka
Aliocha Nkodila
Evelyne Amaela
Marcel Mbula

Abstract

Objectifs. Montrer l‟ampleur des helminthiases intestinales chez les PVVs adultes en milieu de soins à Kinshasa et en identifier les facteurs associés.
Méthodes. Étude transversale à visée analytique réalisée dans 8 structures de prise en charge des PVVs à Kinshasa choisies de manière aléatoire. Quatre cent vingt-deux PVVs adultes ont été incluses dans l‟étude selon une approche probabiliste. Un questionnaire pré-testé leur a été administré. Chaque patient avait remis un échantillon de selle conservé dans du formol à 10% pour examen par la méthode de RITCHIE. Les données ont été analysées l‟aide du logiciel SPSS version 21. La régression logistique a servi à identifier les facteurs associés à l‟infection helminthique chez les PVVs.
Résultats. Sur 422 PVV, 324 étaient des femmes, soit un sex ratio de 1H/3,3F ; soit 10 H pour 33 F. L‟âge moyen était de 42 ans (ET =10 ans).
La fréquence globale des helminthiases intestinales était de 22% (93/422). L‟helminthe le plus retrouvé était Ascaris lumbricoides 44/422 (10,4%) suivi de Trichuris trichiura (Trichocéphale) 33/422 (7,8%), et de Strongyloides stercoralis (Anguillule) 14/422 (3,3%). Ce dernier helminthe était associé à un taux de LT CD4 bas. Aucune infection helminthique mixte n‟a été détectée. Le taux de lymphocytes T CD4 médian était de 388 éléments/mm3 (EIQ : 342-412) pour toutes les PVVs de l‟étude, et 425 éléments/mm3 (EIQ : 373-456) pour les co-infectées, avec comme extrêmes : 13-1421 éléments/mm3. Plus de 70% de PVV étaient atteints d‟infections à faible intensité. Après ajustement, l‟utilisation d‟eau de robinet [OR ajusté 3,62 IC95% (1,04-12,58), p=0,018], la consommation des légumes crus ou fruits frais [OR ajusté 1,80 IC95% (1,11-2,92), p=0,018], la non consommation d‟eau traitée [OR ajusté 2,84 IC95% (1,81-4,72), p=0,018], le non lavage hygiénique des mains après usage de toilettes [OR ajusté 2,65 IC95% (1,14-8,21), p=0,010] et avant de manger [OR ajusté 2,01 IC95% (1,09-6,73), p=0,004] étaient les facteurs associés à l‟helminthiase intestinale.
Conclusion. La co-infection VIH-helminthiasiase intestinale est fréquente à Kinshasa. Ascaris lumbrocoides est l‟helminthe le plus retrouvé. L‟immunodépression avancée favorise la strongyloïdose. Les campagnes de sensibilisation sur l‟éducation sanitaire et le déparasitage intermittent de masse chez les PVVs devraient être à envisagés.


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eISSN: 2313-3589
print ISSN: 2309-5784