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Congrès AFMED 2017 : Résultats d’une enquête sur l’endoscopie digestive interventionnelle en Afrique Subsaharienne Results of a survey on interventional digestive endoscopy in sub-Saharan Africa
Abstract
Contexte et objectif. L‟endoscopie digestive, plus particulièrement l‟endoscopie digestive interventionnelle (EDI) est peu développée en Afrique subsaharienne (ASS). L‟objectif de ce travail était d‟obtenir des données actualisées sur la pratique de l‟endoscopie digestive interventionnelle (EDI) en ASS en 2017.
Méthodes. Un échantillon de gastroentérologues et praticiens africains exerçant en ASS a été interviewé sur la pratique de l‟EDI, entre les 15 mai et 30 juin 2017. Le questionnaire comprenait 6 questions adressées par courriel. Les réponses étaient également renvoyées par la même voie.
Résultats. Sur un total de 60 Gastroentérologues contactés, 14 ont répondu, soit 21% de taux de réponse, représentant 11 pays africains. La répartition par pays des 14 répondants est reprise dans le tableau 1.
Le Nb moyen de gastroentérologues par pays était de 16, avec une moyenne d‟1 gastroentérologue pour 976.400 habitants. Le Nb moyen de centres d‟endoscopie digestive était de 9, avec une moyenne d‟1 centre d‟endoscopie digestive pour 2.881.900 habitants.
Le Mali et Le Cameroun avaient un Nb plus élevé de Gastroentérologues (n=25) et le Togo avait un nb plus bas (n=5).
Le Nb d‟unités d‟endoscopie digestive était plus élevé au Burkina Faso (n=30) et plus bas au Niger (n=1).
Dans 57,1% des pays, on comptait 5 à 10 gastroentérologues pratiquant l‟endoscopie digestive. Cela concernait le Bénin, le Congo Brazzaville, le Gabon, le Madagascar, la RDC et le Togo. Dans 35,7% des pays, on comptait plus de 10 gastroentérologues pratiquant l‟endoscopie digestive. Cela concernait le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali et le Sénégal. Dans 7,1% des cas, on comptait moins de 5 gastroentérologues pratiquant l‟endoscopie. Cela concernait uniquement le Niger.
Unités d’endoscopies interventionnelles en ASS
Parmi les 14 gastroentérologues « répondants » sur l‟endoscopie digestive, 9 soit 64,3% affirmaient avoir une unité d‟endoscopie digestive interventionnelle, contre 5 soit 35,7% qui affirmaient ne pas en disposer.
Le Madagascar, le Mali et le Niger ne possédaient pas d‟unité d‟endoscopie digestive interventionnelle.
Concernant les actes réalisés, les enquêtés ont affirmé que la polypectomie, la ligature des varices, l‟injection des produits sclérosants et la dilatation des sténoses digestives étaient les actes le plus réalisés dans plus de 50% des pays. La plupart des pays réalisaient de façon éparse quelques actes interventionnels mais aucun des pays participant à l‟enquête ne disposait d‟une unité d‟endoscopie interventionnelle complète. Près du tiers des pays « répondants » ne disposait pas d‟unité d‟endoscopie digestive interventionnelle.
Conclusion. La pratique de l‟endoscopie digestive interventionnelle est faible dans la plupart des pays d‟ASS et ne concerne habituellement, pour chaque pays, que quelques actes.