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Profil épidémiologique, clinique et thérapeutique des cardiopathies congénitales à Antananarivo Epidemiological, clinical and therapeutic profile of congenital heart disease in Antananarivo
Abstract
Context and objective. Little is known about the management of congenital heart disease in sub-Saharan Africa. The aim of our study was to assess the epidemiological profile and management of congenital heart disease.
Methods. A retrospective and descriptive study was carried out at the pediatric referral centers of Antananarivo and from the data registry of the Association « Doctors of the world ». Patients aged 0-15 years who had performed a cardiac Doppler between from January 2011 to December 2014 to assess the diagnosis of congenital heart disease, were included.
Results. The frequency of congenital heart disease was 1.94%. The age range of 1-30 months was mostly found (55%). No cardiac disease was detected during the antenatal period. Extracardiac-associated manifestations were observed in 21%. Cardiac malformations were unique in 54% and multiple in 46%. Interventricular communication was the most common form of congenital heart disease (17%). The association of an interventricular communication with a persistence of the arterial canal was frequent (10.6%). The patients were seen at the complicated stage in 79% of which 0.97% were in irreversible pulmonary hypertension stage. Only 13.95% of patients were operated in Antananarivo, while 61.24% were transferred outside of the country.
Conclusion. Congenital heart defects exist in Antananarivo, but there are limitations in screening and care of these conditions in local settings.
Contexte et objectif. La prise en charge des cardiopathies congénitales dans les pays d’Afrique subsaharienne. L’objectif de la présente étude était de déterminer les aspects épidémiologiques et de prise en charge des cardiopathies congénitales.
Méthodes. Etude documentaire et descriptive, entre janvier 2011 et décembre 2014, réalisée dans les deux centres hospitaliers de référence de pédiatrie à Antananarivo et à partir des données du registre de l’Association « Médecins du Monde ». Etaient éligibles, tous les patients âgés de 0 à 15 ans et ayant eu un écho-doppler cardiaque de confirmation d’une cardiopathie congénitale.
Résultats. La fréquence de la cardiopathie congénitale était de 1,94%. Leur âge moyen était de 24 ± 5,8 mois. Aucune cardiopathie n’avait été détectée pendant la période anténatale. De manifestations extracardiaques associées étaient observées dans 21% de cas. Les malformations cardiaques étaient isolées dans 54% des cas ou associées dans 46%. Les communications interventriculaires étaient les cardiopathies congénitales les plus observées (17%).L’association d’une communication interventriculaire avec une persistance du canal artériel a été retrouvée dans 10,6%. Les patients étaient vus au stade de complications dans 79% cas, dont 0,97% au stade d’hypertension artérielle pulmonaire irréversible. Seuls 13,9% ont pu être opérés localement et 61,2% ont bénéficié d’une évacuation sanitaire.
Conclusion. Les cardiopathies congénitales sont une réalité à Antananarivo, cependant certaines limites entravent leur dépistage et leur prise en charge.