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Aspects épidémiologiques et thérapeutiques des fractures du membre supérieur de l’adulte aux Cliniques Universitaires de Kinshasa Epidemiological and therapeutic profile of the upper limb fractures of the adult at the Kinshasa university hospital
Abstract
Context and objective. Despite the trend to surgical treatment of the Upper limb fractures (ULF), data on these changes are scarce in the DR Congo. The present study aimed to describe epidemiological and therapeutic profile of the management of ULF at Kinshasa University Hospital (KUH).
Methods. A descriptive retrospective study was carried out at KUH, on the records of patients with ULF admitted at the orthopedic service between 2009 and 2015. The Data analyzed included annual frequency, epidemiological, clinical, radiological and therapeutic. The Pearson chi-square test (or for trend) was used to compare proportions at the statistical significance level of 5%.
Results. Records of one hundred thirty patients with ULF were studied, representing a yearly frequency of 19 fractures. This frequency tended to decrease with age with a peak observed between 36 and 45 years, the average age being 44.9 ± 18.13 years. A male preponderance was observed with a sex ratio of 1.7/1, mainly made of home accident victims (p < 0.001). Road traffic accidents (RTA) were the largest providers of ULF (38.5%) with a higher frequency before 50 years, followed by falls beyond 60 years. The bone lesions most frequently encountered were distal (47%) in both sex, mainly on the radius (45.9%). Closed fractures were predominant (85%). Compared to surgical, orthopedic treatment of ULF remained significantly more used over the time (6% vs 94%, p= 0.04). By contrast, surgical treatment stayed marginal showing an equal distribution for both osteosynthesis and osteotaxis.
Conclusion. Despite the slight increase in the annual frequency of ULF, the trend of ULF management at KUH remained orthopedic. This choice seems to be dictated by the lack of health insurance system. Future multicenter prospective and socioeconomic studies should be considered in order to identify the effective cost management of ULF.
Contexte et objectif. En dépit de la tendance croissante de recourir au traitement chirurgical pour la prise en charge des fractures des membres supérieurs (FMS), les données y relatives sont fragmentaires. La présente étude vise à décrire le profil épidémiologique et thérapeutique des FMS aux Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK).
Méthodes. Etude documentaire descriptive, menée aux CUK, sur les dossiers des patients avec FMS entre 2009 et 2015, dans le service d’orthopédie. Les paramètres d’intérêts comprenaient : la fréquence annuelle, les données épidémiologiques, cliniques, radiologiques et attitudes thérapeutiques. Le test de chi carré de Pearson (ou de tendance) a été utilisé pour comparer les proportions au seuil de signification statistique de 5%.
Résultats. Au total 130 dossiers des patients avec FMS ont été colligés, soit une fréquence annuelle de 19 fractures. Cette fréquence tend a diminué avec l’âge avec un pic observé entre 36 et 45 ans ; leur âge moyen étant de 44,9±18,13 ans. Une prépondérance masculine a été observée avec un sexe ratio de 1,7/1, en particulier consécutif aux accidents à domicile (p < 0,0001). Les accidents de la voie publique (AVP) ont constitué les plus grands pourvoyeurs des FMS (38,5%) avec une fréquence très élevée avant 50 ans, suivi des chutes au-delà de 60 ans. Les lésions osseuses les plus fréquemment rencontrées étaient distales (47%) dans les deux sexes et en particulier le radius (45,9%). Les fractures fermées étaient prépondérantes (85%). Comparé au traitement chirurgical, le traitement orthopédique des FMS est resté significativement prédominant (6% vers 94%, p = 0,04). En revanche, le traitement chirurgical est resté marginal, avec une répartition égale pour l’ostéosynthèse et l’osteotaxis.
Conclusion. En dépit d’une légère augmentation de la fréquence annuelle de la FMS, la tendance de la prise en charge des FMS aux CUK est restée orthopédique. Ce choix semble être dicté par l’absence de toute forme de sécurité sanitaire sociale. Des études ultérieures multicentriques, prospectives et socioéconomiques sont à envisager en vue de cerner la problématique des FMS dans notre pays.