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Caractérisation anatomoclinique et immunohistochimique des lymphadénopathies non tumorales à Kinshasa Anatomoclinical and immunohistochemical caracterisation of non-malignant lymphadenitis in Kinshasa
Abstract
Context and objective. Non-malignant lymphadenitis are the most prevalent hemopathies in sub-Saharan Africa. We determined the frequency and histological pattern of non-malignant lymphadenitis.
Methods. A retrospective study was undertaken within 5 main pathology laboratories in Kinshasa during a 5-year period spanning from 2011 to 2015. Lymph node specimens were stained with hematoxylin eosin and specific antibodies for immunochemistry (IHC).
Results. Lymph node specimens constituted about only 3% of all the biopsies done through Kinshasa. Among 413 (64%) non-malignant lymph node specimens analyzed, 52% were from female patients with a male-to-female sex ratio of 0.96. Patient age ranged from 1 to 81 years, with a median of 25 (16-40) years old. The commonest site of biopsy was cervical (67%) followed by inguinal (11%) and axillary (9%). Mycobacterium tuberculosis (54%) was the main cause of non-malignant lymph node enlargement, followed by reactive lymphadenitis (38%) and nodular lymphadenitis with abscess (4%). Some rare cases such as Castelman disease (1.4%) and Rosai-Dorfman (0.2%) diseases were encountered. Of the 20 reactive lymphadenitis specimens analyzed by IHC, 10 were positive for Epstein Barr virus (EBV), 6 for cytomégalovirus (CMV) and 4 for Herpes virus.
Conclusion. In Kinshasa, Mycobacterium tuberculosis and reactive type were the main cause of non-malignant lymphadenitis. The reactive viral lymphadenitis was caused by EBV. Immunohistochemistry staining should be performed for any case of reactive lymphadenitis in order to provide the accurate etiology and consequently an appropriate treatment.
Contexte et objectif. Les lymphadénopathies non tumorales sont l’une des hémopathies fréquentes en Afrique subsaharienne. La présente étude a pour objectif de décrire le profil histo-pathologique et immunohistochimique des lymphadénopathies non tumorales.
Méthodes. Etude rétrospective et descriptive réalisée dans cinq laboratoires d’Anatomie Pathologique de la ville de Kinshasa durant 5 ans. Les paramètres d’intérêt étaient : la fréquence, l’âge, le sexe, le siège du prélèvement, les aspects histopathologiques et immunohistochimiques.
Résultats. 413 cas de lymphadénopathies non tumorales ont été recensés soit 3% de toutes les affections de la période d’étude. L’âge médian était de 25 ans et le sexe-ratio Homme / Femme était de 0,96. Les principaux types histologiques étaient les lymphadénites tuberculeuses (54%), les lymphadénites réactionnelles (38%), les lymphadénites nodulaires abcédées (4%), les lymphadénopathies dermatopathiques (3%), la maladie de Castelman (1%) et la maladie de Rosaï Dorfman (0,2%). Le ganglion cervical était le site le plus fréquent (67%). Sur les 20 cas des lymphadénites réactionnelles d’étiologies virales, les lymphadénites à EBV ont représenté 10 cas (50%), les lymphadénites à Herpès virus et CMV ont représenté respectivement 6 cas (30%) et 4 cas (20%).
Conclusion. Les lymphadénopathies non tumorales sont fréquentes dans notre milieu. Hormis la tuberculose ganglionnaire qui est la pathologie la plus fréquente, ils existent d’autres types nécessitant l’apport de certaines techniques ancillaires pour rechercher les étiologies précises.