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Sciences sociales, sciences humaines et sciences de l'homme: valeurs et limites de la distinction au 21e Siècle
Abstract
La science est constituée par l'ensemble des connaissances et des études de valeur universelle, caractérisées par une méthode et un objet déterminés, fondées sur des relations objectives et vérifiables. C'est bien dans ce même ordre d'idées que E. Schatzmann a pu soutenir la thèse selon laquelle la science est l'ensemble de la connaissance des lois des processus naturels. (Encyclopédie universalis Vol. 14: 752). Et cela, l'auteur en le disant, se fonde sur le postulat que les phénomènes naturels obéissent à des lois qui sont connaissables. Mais ainsi libellée, cette définition de la science semble exclure l'homme et les phénomènes sociaux. Certes, à l'analyse, on peut admettre que cette thèse conçoit l'homme comme faisant partie intégrante de la nature, et que son comportement comme ses activités individuelles ou collectives, obéissent également à des lois. Or il est évident que concernant les phénomènes naturels d'une part, et les phénomènes sociaux ou humains d'autre part, on ne peut nullement aboutir aux mêmes lois. D'où la question que nous nous posons: une telle définition est-elle suffisante pour une appréhension effective du statut de la science dans toutes ses dimensions? La réponse à une telle interrogation ne peut être que négative, dans la mesure ou en réalité, il ne peut y avoir de science que de la nature ni de la vie.
Les relations de l'homme avec la nature peuvent commander et réciproquement, les relations avec ses semblables soit dans la vie en communauté, soit dans l'exercice même de l'activité de transformation, etc. C'est en cela que la définition de la science en général, et singulièrement des sciences de l'homme s'avère assez difficile, qui suscite un certain nombre d'interrogations: qu'entend-on par Sciences sociales, Sciences humaines, Sciences de l'homme? Quel sens et quelle importance peut-on accorder à ce débat terminologique de nos jours, et pour quel intérêt?
Autant de questions auxquelles nous tenterons d'apporter à travers cet article, quelques éléments de réponse. Pour ce faire, nos propos s'articuleront autour de trois points essentiels. A un premier niveau, il s'agira de situer les sciences de l'homme par rapport à I'ensemble des sciences; le deuxième point sera consacré à la caractérisation des premières. Quant au troisième et dernier point, il examinera la portée réelle de la reprécision des concepts fondateurs des sciences de l'homme de nos jours.
(African Anthropologist: 2002 9(1): 17-24)
Les relations de l'homme avec la nature peuvent commander et réciproquement, les relations avec ses semblables soit dans la vie en communauté, soit dans l'exercice même de l'activité de transformation, etc. C'est en cela que la définition de la science en général, et singulièrement des sciences de l'homme s'avère assez difficile, qui suscite un certain nombre d'interrogations: qu'entend-on par Sciences sociales, Sciences humaines, Sciences de l'homme? Quel sens et quelle importance peut-on accorder à ce débat terminologique de nos jours, et pour quel intérêt?
Autant de questions auxquelles nous tenterons d'apporter à travers cet article, quelques éléments de réponse. Pour ce faire, nos propos s'articuleront autour de trois points essentiels. A un premier niveau, il s'agira de situer les sciences de l'homme par rapport à I'ensemble des sciences; le deuxième point sera consacré à la caractérisation des premières. Quant au troisième et dernier point, il examinera la portée réelle de la reprécision des concepts fondateurs des sciences de l'homme de nos jours.
(African Anthropologist: 2002 9(1): 17-24)