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Clinical presentation of severe malaria in children in two district hospitals in Cameroon
Abstract
Since efforts to eradicate malaria failed in the 1970's, sub-Saharan African countries have learned to live with malaria and children less than 5 years old carry the largest part of this burden with 3000 deaths daily. Knowledge of the various forms of severe malaria at peripheral hospitals is important in order to better direct available resources for case-management. Hence we set out to describe the clinical and paraclinical presentation at two peripheral hospitals in the Centre province, Cameroon. From January 1st to August 31st 2000, at the Djoungolo and the Mfou district hospitals 148 children aged from 6 to 59 months who presented with at least one feature of severe malaria were recruited by consecutive sampling. The incidence of severe malaria was 21.1%. The male/female ratio was 1.06. The most frequent manifestations of severity on admission were fever (96.6%), confusion or drowsiness (70.3%), convulsions (54.7%), prostration (43.2%), abnormal breathing (deep, in-drawing of chest wall, 34.5%) and severe anaemia (14.9%) in these children who arrived at the hospital 4 days on average after the onset of illness. The paraclincal presentation was marked by a high median parasitaemia at 18000 /mm3. Most (79.7%) children were said to have received antimalarial drugs before admission and chloroquine was the most presumed drug of choice (73.4%). We recommend reinforcement of education of parents / caretakers on the management of malaria at home and the equipment of peripheral referral hospitals with transfusion facilities in order to reduce the number of referrals to the central level of patients requiring transfusion.
Keywords: severe malaria, children, WHO criteria, clinical, paraclinical, peripheral hospitals, Cameroon
Resume:
Depuis l'échec des efforts pour l'éradication du paludisme dans les années 70, les pays de l'Afrique subsaharienne se sont accommodés à vivre avec le paludisme et les enfants de moins de 5 ans paient le plus lourd tribut avec 3000 décès par jour. Pour une meilleure orientation des ressources disponibles dans la prise en charge des cas, il est important de connaître les différentes formes du paludisme grave dans les formations sanitaires périphériques. Ainsi, nous avons entrepris de décrire la présentation clinique du paludisme grave dans deux hôpitaux périphériques de la Province du Centre au Cameroun. Du 1er janvier au 31 août 2000, 148 enfants âgés de 6 à 59 mois, présentant au moins un signe de paludisme grave ont été recrutés par échantillonnage systématique dans les hôpitaux de district de Djoungolo et de Mfou. L'incidence du paludisme grave a été de 21.1%, et le sexe ratio de 1.06 en faveur de garçons. La fièvre (96.6%), la confusion ou le somnolence (70.3%), les convulsions (54.7%), la prostration (43.2%), la respiration anormale (profonde, tirage costal, 34.5%) et l'anémie sévère (14.9%). étaient les signes de gravité les plus fréquemment retrouvés chez ces enfants qui arrivaient à l'hôpital 4 jours en moyenne après le début de la maladie. Le profil paraclinique était marqué par une forte parasitémie à 18 000 parasites/mm3. La plupart (79.7%) des enfants avaient reçu des médicaments avant l'admission, la chloroquine était le médicament le plus utilisé à cet effet (73.4%). Ce traitement avant l'admission n'avait pas d'effet sur la parasitémie initiale. Nous recommandons que l'éducation des parents/tuteurs sur la prise en charge du paludisme soit intensifiée et que les responsables des hôpitaux de district au Cameroun s'organisent pour mettre en place le nécessaire pour la transfusion sanguine, ceci pour diminuer le nombre de cas référés au niveau central pour anémie sévère.
Mots cles: paludisme grave, critères OMS, enfants, clinique, para clinique, hôpitaux périphériques, Cameroun
Clinics in Mother and Child Health Vol. 2(1) 2005: 239-246
Keywords: severe malaria, children, WHO criteria, clinical, paraclinical, peripheral hospitals, Cameroon
Resume:
Depuis l'échec des efforts pour l'éradication du paludisme dans les années 70, les pays de l'Afrique subsaharienne se sont accommodés à vivre avec le paludisme et les enfants de moins de 5 ans paient le plus lourd tribut avec 3000 décès par jour. Pour une meilleure orientation des ressources disponibles dans la prise en charge des cas, il est important de connaître les différentes formes du paludisme grave dans les formations sanitaires périphériques. Ainsi, nous avons entrepris de décrire la présentation clinique du paludisme grave dans deux hôpitaux périphériques de la Province du Centre au Cameroun. Du 1er janvier au 31 août 2000, 148 enfants âgés de 6 à 59 mois, présentant au moins un signe de paludisme grave ont été recrutés par échantillonnage systématique dans les hôpitaux de district de Djoungolo et de Mfou. L'incidence du paludisme grave a été de 21.1%, et le sexe ratio de 1.06 en faveur de garçons. La fièvre (96.6%), la confusion ou le somnolence (70.3%), les convulsions (54.7%), la prostration (43.2%), la respiration anormale (profonde, tirage costal, 34.5%) et l'anémie sévère (14.9%). étaient les signes de gravité les plus fréquemment retrouvés chez ces enfants qui arrivaient à l'hôpital 4 jours en moyenne après le début de la maladie. Le profil paraclinique était marqué par une forte parasitémie à 18 000 parasites/mm3. La plupart (79.7%) des enfants avaient reçu des médicaments avant l'admission, la chloroquine était le médicament le plus utilisé à cet effet (73.4%). Ce traitement avant l'admission n'avait pas d'effet sur la parasitémie initiale. Nous recommandons que l'éducation des parents/tuteurs sur la prise en charge du paludisme soit intensifiée et que les responsables des hôpitaux de district au Cameroun s'organisent pour mettre en place le nécessaire pour la transfusion sanguine, ceci pour diminuer le nombre de cas référés au niveau central pour anémie sévère.
Mots cles: paludisme grave, critères OMS, enfants, clinique, para clinique, hôpitaux périphériques, Cameroun
Clinics in Mother and Child Health Vol. 2(1) 2005: 239-246