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Effets Des Sols Et Du Taux De Recouvrement Sur La Morphologie Des Especes Introduites Dans Les Galeries Forestieres En Zone Soudano–Guineenne Au Benin
Abstract
La présente étude vise à analyser le comportement de 7 espèces végétales ligneuses: Khaya senegalensis, Khaya grandifoliola, Holoptelea grandis, Afzelia africana, Terminalia superba, Gmelina arborea et Tectona grandis introduites en plantations d'enrichissement sous 3 types de couvert végétal et de sol. A cet effet, 3 galeries forestières, de taux de recouvrement 10, 30 et 50 %, ainsi que 3 types de sol ferrugineux tropicaux hydromorphes, très hydromorphes et gravillonnaires ont été identifiés. Trois ans après l'introduction des espèces, un premier inventaire de ces formations végétales a été effectué: il s'agit d'un dénombrement exhaustif des individus survivants des 7 espèces, par type de recouvrement. Treize ans après l'introduction des plants, un second inventaire a été effectué et des mesures de hauteur totale et de diamètre à 1,30 m du sol de 10 individus, aléatoirement choisis, par espèce et par type de recouvrement, ont été effectuées. Les données collectées ont été soumises à une analyse de variance à deux facteurs fixes (taux de recouvrement et espèces) pour tester l'effet du couvert forestier. En ce qui concerne l'effet du type de sol, l'analyse log-linéaire à 3 facteurs (espèces, classes de hauteur et types de sol) a été effectuée. Les résultats montrent que les accroissements en diamètre et en hauteur des espèces ont été hautement significatifs sous un couvert végétal peu dense (10 à 30 %). Avec un recouvrement important de 50 %, K.grandifoliola, H. grandis et A. africana ont présenté une forme longiligne. Les espèces ont été classées en 3 catégories selon leur tempérament. Terminalia superba, Tectona grandis et Gmelina arborea sont des espèces plastiques. Khaya senegalensis, Holoptelea grandis et Afzelia africana sont des espèces de pleine lumière et Khaya grandifoliola tolère un couvert de 50%. Par ailleurs, les sols ferrugineux tropicaux hydromorphes ont été les plus favorables au bon développement des espèces. Terminalia superba et Afzelia africana ont eu les taux de survie les plus faibles. Ces résultats montrent la nécessité d'une adéquation espèce-station afin de favoriser un meilleur développement des espèces introduites.
Mots clés: Plantations d'enrichissement, taux de recouvrement de la canopée, croissance en diamètre, Bénin
The study aimed to analyze the behavior of 7 species (Khaya senegalensis, Khaya grandifoliola, Holoptelea grandis, Afzelia africana, Terminalia superba, Gmelina arborea and Tectona grandis) introduced in enrichment plantations under 3 cover forest rates (10, 30 and 50 %) and soils (hydromorphic, very hydromorphic and gravel). Three years after introduction of these species, a first step inventory was run in each study site to count surviving individuals among the seven species, with respect to cover scales. Thirteen years after introduction, a second inventory was carried in order to measure total height and diameter, at 1.30 m above ground, on 10 individuals randomly selected by species and by cover scale. Collected data were subjected to an analysis of variance with two fixed factors (cover scale and species) to test the effect of canopy cover. The effect of soil type was assessed using a log-linear analysis, with 3 factors: species, class height and soil types. Results show that, on average, the increase in species diameter and height was found to be greater under light-forest cover (10 to 30 %) regardless of species. With a denser coverage (50 %), K. grandifoliola, H. grandis and A. africana presented a more slender form. The investigated species can be classified into 3 categories, according to their temperament. Terminalia superba, Terminalia grandis and G. arborea are plastic species. Khaya senegalensis, H. grandis and A. africana are full-light species and Khaya grandifoliola may tolerate a dense cover. In addition, hydromorphic soils were found to be favorable to the good development of the species. Terminalia superba and A. africana had the lowest rates of survival. Our findings suggest the need to account for species-station adequacy, as far as favoring a better development of the introduced species is concerned.